Parcs & Réserves – Volume 61 – Fascicule 3 – 2006

Banque de Graines. Équilibre cerfs/forêt. Réintroduction du Gorille.

Sommaire

Page 3 – Éditorial – par W. Delvingt
Page 4 – L’apport de la banque de graines du sol dans la restauration des pelouses calcicoles : un exemple dans la vallée du Viroin (province de Namur, Belgique) – par L-M. Delescaille, E. Taupinart et A. – L. Jacquemart
Page 13 – Décès de Monsieur Jacques Duvigneaud
Page 14 – L’aménagement intégré des forêts en présence de densités élevées de cervidés : l’île d’Anticosti, un laboratoire grandeur nature – par J. Beguin, S. de Bellefeuille, M. Barrette, D. Pothier et S. D. Côtées
Page 24 – La réintroduction des gorilles comme moyen de revalorisation et de gestion durable du sud-ouest de la Réserve de Faune de la Léfini – par L. Mathot, F. Ikoli, T. King et M. Puit

À découvrir dans ce numéro

Potentiel de restauration des pelouses calcicoles à partir de pelouses boisées

La restauration des pelouses sèches à partir de zones boisées est possible, mais limitée. La végétation actuelle et la banque de graines du sol ne suffisent pas à elles seules. Un apport externe de graines est nécessaire, que peuvent faciliter les animaux de pâturage. Une gestion active (fauchage/pâturage) est indispensable pour limiter les espèces concurrentes et favoriser les espèces de pelouse.

Jacques Duvigneaud : une vie au service de la nature, du savoir et des autres

Jacques Duvigneaud (1920–2006) fut un botaniste d’une activité hors du commun, profondément engagé dans la défense de la nature. Membre actif de nombreuses associations belges et françaises, il a consacré sa vie à l’écologie, la pédagogie et la recherche scientifique. Auteur de plus de 840 publications, dont des travaux majeurs sur les pelouses calcaires et les milieux naturels d’Europe, il était aussi un pédagogue passionné, professeur rigoureux et guide enthousiaste. Sa gentillesse, son savoir-vivre, sa sensibilité et son immense culture ont marqué tous ceux qui l’ont connu. Humaniste discret, d’une rare droiture, il laisse le souvenir d’un homme profondément bon, fidèle en amitié, et d’un infatigable défenseur de la nature.

Anticosti : une île, des défis, des solutions

Sur l’île d’Anticosti, au cœur du golfe du Saint-Laurent, l’introduction du cerf de Virginie a profondément bouleversé l’écosystème, mettant en péril la régénération des forêts. Face à ce déséquilibre, Anticosti est devenue un véritable laboratoire vivant, où la collaboration entre scientifiques, gestionnaires et habitants ouvre la voie à une gestion novatrice du territoire. Comment concilier la préservation de la nature et les activités humaines ? Quelles stratégies mettre en œuvre pour restaurer l’équilibre ? Plongez dans cette aventure unique, où science, tradition et résilience se rencontrent.

Concilier vie locale, vie sauvage et tourisme à Léfini

Située à proximité de Brazzaville, la Réserve de faune de la Léfini subit de fortes pressions humaines : braconnage, déforestation, feux de brousse et exploitation non durable de ses ressources. Ces activités, souvent liées aux besoins de subsistance ou à la demande croissante des villes, menacent l’équilibre entre les populations locales et la faune protégée. Pourtant, des initiatives comme le projet Lésio-Louna, mené avec la Fondation John Aspinall, montrent qu’une cohabitation respectueuse est possible : en réintroduisant des gorilles orphelins, en restaurant les milieux naturels et en développant un écotourisme raisonné, ce modèle prouve qu’il est essentiel et réaliste de concilier les besoins des communautés humaines avec la préservation de la biodiversité.