Parcs & Réserves – Volume 62 – Fascicule 3 – 2007

Et si protéger la nature ne signifiait pas toujours en faire plus, mais en faire autrement ? Notre manière de préserver le vivant trahit une incompréhension plus profonde ?

Sommaire

Page 3 – Éditorial – par W. Delvingt
Page 4 – Faut-il vraiment maximaliser la biodiversité ? – par J.-P. Ledant
Page 10 – Les landes et pelouses sur sable de Brabant sablo-limoneux (première partie) – par J. Taymans et G. Mahy
Page 17 – Un tour du monde de l’écologiste pur et dur – À la recherche de la conservation authentique de la nature (première partie) – par J. Verschuren

À découvrir dans ce numéro

Et si plus de biodiversité n’était pas toujours mieux ?

Nous répétons tous le même mantra : il faut maximiser la biodiversité à tout prix. Pourtant, cet article ose remettre en question ce dogme écologique. Le vrai objectif ? Ne pas viser le maximum d’espèces, mais optimiser les services écosystémiques en favorisant les bonnes espèces aux bons endroits. Une analyse qui bouscule nos certitudes et nous oblige à penser la conservation autrement.

Les landes du Brabant : chronique d’une disparition

Ce relevé de terrain réalisé en 2006 dresse un constat alarmant : 95 % des landes à bruyère du Brabant sablo-limoneux ont disparu entre 1770 et 2006, passant de 1460 à 72 hectares. À travers 144 relevés phytosociologiques, cette étude cartographie un patrimoine naturel en voie de disparition, victime des plantations de résineux et de l’urbanisation galopante autour de Wavre et Louvain-la-Neuve.

Nous monnayons ce qui n’a pas de prix

Moins de 0,5 % des terres émergées bénéficient d’une protection intégrale. Le reste ? Des « parcs imaginaires », des promesses sur papier, des réserves où l’homme prime sur la nature qu’on prétend protéger. Nous parlons beaucoup d’environnement, mais protégeons peu. Un témoignage brut qui secoue les consciences. Parce que le temps passe.