Sommaire
Page 1 – Éditorial
Page 2 – Le Vignoble et le Chession, deux réserves naturelles d’Ardenne et Gaume (Comblain-au-Pont, province de Liège) – par J. Saintenoy-Simon et J. Duvigneaud
Page 5 – Piste pour une gestion durable des écosystèmes aquatiques d’eau douce en Wallonie – par Willy Delvingt, Jean-Claude Micha et Jean-Claude Philippart
Page 8 – Restauration écologique de la Mehaigne – par J.C. Philippart
Page 10 – L’amicale des pêcheurs de la Lomme et de la Lesse – par Yves Rollin, Alain Pierret et Bernard Laffineur
Page 13 – L’avifaune du Viroin dans tous ses états – par Th. Dewitte
Page 17 – Les unités de gestion piscicole : Première partie – par Colette Conjaerts et Albert Lamotte
Page 18 – Le « no kill » de la société de pêche de Houffalize – par A. Lamotte et Ch. Dubourg
Page 20 – L’approche scientifique de la gestion d’un parcours de pêche – par Donatien Liesse et Willy Delvingt
Page 25 – Le programme « Meuse saumon 2000 » – par J.-C. Philippart
Page 29 – L’interview : Jean-Pol Bair – par W. Delvingt
Page 32 – Vers une gestion des ressources naturelles par les communautés villageoises en forêt dense humide tropicale africaine – W.Delvingt, L.Debroux, M.Dethier, P. De Wachter, C. Vermeulen
Page 36 – La conservation de l’orme lisse – par J.Duvigneaud et J.Saintenoy-Simon
Page 41 – Quoi de neuf chez les hirondelles – par Marc Deroanne
À découvrir dans ce numéro
Pêche et gestion durable des cours d’eau
Les cours d’eau de Wallonie présentent un écosystème riche en organismes vivants. Cependant, cette richesse tend à s’étioler. Pour contrer cette tendance, de nombreuses initiatives sont lancées dans toute la Wallonie. Le long de la Lesse et de la Lomme, ainsi qu’à Houffalize ou en Haute Sûre, ce sont les sociétés de pêche qui changent leurs pratiques : limite des prises, études scientifiques pour une meilleure gestion, pratique du « no kill ». Les pouvoirs publics prennent également leur part : restauration écologique de la Mehaigne, réintroduction du saumon dans la Meuse, création des Unités de Gestion Piscicole. Outre les poissons, la faune des cours d’eau est représentée également par des oiseaux bien adaptés à cet écosystème. Le long du Viroin, on rencontre 5 espèces typiques qui sont malheureusement victimes de la pollution des eaux et la banalisation des berges.
Forêts communautaires au Cameroun
La faune de la forêt du Dja, au Cameroun, est menacée par la chasse et l’exploitation commerciale. Les populations locales se trouvent démunies face à cette situation. L’Union Européenne finance le projet « Avenir des Peuples Forestiers Tropicaux – APFT », piloté par la Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux. Il couvre ici 5000 km² au nord de la Réserve de Faune du Dja. Grâce à ce projet et à la nouvelle loi forestière du Cameroun, les populations locales deviennent elles-mêmes responsables de la gestion forestière. À terme, ce projet mettra en lumière les potentialités et les lacunes du schéma théorique, et apportera le soutien nécessaire pour que les populations fassent le meilleur usage de leur nouveau droit.
L’orme lisse
L’orme lisse (Ulmus laevis) est présent surtout en Europe centrale et orientale. En Belgique, au XIXe siècle, on le croyait cantonné uniquement en haute Belgique. Au cours du XXe siècle, de nouvelles stations non observées jusque-là ont été découvertes. L’orme lisse est lié à la colonisation forestière des plaines alluviales. Ces groupements forestiers, où l’orme lisse était vraisemblablement l’un des arbres dominants, ont largement disparu en Belgique au profit des groupements prairiaux. Dans nos régions, la seule forêt alluviale développée de façon optimale est la forêt domaniale du Mont-Dieu, dans le département français des Ardennes. En Belgique, l’orme lisse se rencontre en bordure des cours d’eau, principalement sur les rives concaves adossées à un versant à pente raide.