Parcs & Réserves – Volume 63 – Fascicule 2 – 2008

Étangs de Luchy (2e partie) Halde du Casino Gorgebleue et grillons

Sommaire

Page 3 – Éditorial – par W. Delvingt
Page 4 – Les étangs de Luchy : évolution de la flore et de la végétation au cours des 30 dernières années (deuxième partie) – par L.-M. Delescaille et J.-M. Couvreur
Page 13 – Le site calaminaire de l’étang du Casino à Kelmis-La Calamine – par J.F. Hermanns
Page 17 – Les grillons, muses de la Gorgebleue à miroir blanc Luscinia svecica cyanecula ? – par M. Metzmacher

À découvrir dans ce numéro

Les étangs de Luchy : 30 ans de bouleversements silencieux

En trois décennies, les végétations aquatiques ont totalement disparu des étangs de Luchy. Gestion brutale de l’eau, eutrophisation insidieuse et invasion de poissons blancs ont transformé cet écosystème exceptionnel. Mais tout n’est pas perdu : l’étude propose un plan de restauration ambitieux basé sur une gestion en douceur et un suivi scientifique rigoureux. La clé du succès ? Des transects permanents pour observer l’évolution année après année et des analyses poussées des sédiments.

Un casino où la nature mise tout sur le zinc

À La Calamine, les anciennes mines de zinc ont laissé un sol gorgé de métaux lourds, normalement toxiques. Mais des plantes spéciales s’y sont adaptées – certaines ne peuvent même survivre nulle part ailleurs ! Ces « plantes calaminaires » attirent des insectes rares qui en dépendent, comme le petit nacré (Issoria lathonia), un papillon dont la chenille ne mange que la pensée calaminaire. Ensemble, ils forment un écosystème unique, né paradoxalement de la pollution industrielle. Depuis 2006, le site est protégé comme réserve naturelle – un patrimoine écologique précieux et fragile.

La Gorgebleue chante-t-elle comme les grillons ?

La Gorgebleue à miroir est une grande imitatrice qui copie des dizaines d’espèces d’oiseaux. Mais imite-t-elle aussi les grillons ? L’oiseau aurait appris ces sons lors de sa migration vers la Méditerranée ? Vraie imitation ou simple coïncidence sonore ? La question reste ouverte, mais l’hypothèse est fascinante !