Sommaire
Page 3 – Éditorial – par W. Delvingt
Page 4 – Peut-on conserver la nature sans mésestimer sa permanente évolution ? – par J-P. Ledant
Page 6 – Les organismes Génétiquement Modifiés (OGM) en Génétique Forestière – par A. Nanson
Page 12 – Le monitoring des cours d’eau : une vitrine du réseau hydrographique wallon – par N. Debruxelles, H. Claessens, Dufayss E. et J. Rondeux
À découvrir dans ce numéro
Préserver la nature sans la figer
Il est illusoire de vouloir figer les écosystèmes dans un état antérieur, car la nature évolue constamment. Les habitats devraient être considérés comme des supports évolutifs pour la vie plutôt que comme des assemblages à préserver tels quels. Cette approche prospective et réaliste répond mieux aux défis du développement durable face à un avenir incertain. Au lieu de maintenir des associations d’espèces figées dans des sites protégés, il faut prévenir les extinctions d’espèces et préserver une diversité d’habitats comme conditions favorables permettant aux espèces de se déployer librement.
Le temps des arbres défie la science
Les arbres vivent des décennies voire des siècles, rendant impossible de tester la sécurité des modifications génétiques dans des délais raisonnables. Les gènes modifiés pourraient se diffuser de façon irréversible dans les écosystèmes naturels. Les méthodes traditionnelles d’amélioration fonctionnent bien et sans danger. Le risque de créer des catastrophes qui se révéleraient après plusieurs décennies est trop élevé. Il est sage d’attendre que la technologie soit mieux maîtrisée avant toute application forestière.
Nos rivières dévoilées
Saviez-vous que les berges de nos rivières wallonnes sont bien plus qu’un simple décor ? Une vaste étude menée sur plus de 1000 sites révèle l’état de santé de ces paysages uniques. Les résultats sont contrastés : si la nature reprend souvent ses droits avec des arbres et des prairies, l’activité humaine laisse une empreinte forte, surtout le long des grandes rivières. Près de 70 % de leurs berges sont artificialisées par nos routes et nos habitations. L’enquête montre aussi que plus de la moitié de nos cours d’eau sont bordés d’un cordon d’arbres, un véritable refuge pour la biodiversité. Cependant, cette précieuse forêt riveraine est souvent fragmentée et menacée.