Parcs & Réserves – Volume 64 – Fascicule 4 – 2009

Les plantes invasives.

Sommaire

Page 3 – Éditorial – par S. Vanderhoeven, E. Branquart & G. Mahy
Page 4 – Stop aux espèces exotiques envahissantes ! – par E. Branquart
Page 7 – Les invasions biologiques… quand Darwin s’en mêle. – par S. Vanderhoeven, G. Mahy, V. Vanparys, A.-L. Jacquemart, A. Monty.
Page 10 – Les plantes exotiques envahissantes en Belgique ont-elles des impacts ? – par L. Saad, A.-L. Jacquemart, V. Cawoy, V. Vanparys, A. Vervoort, P. Meerts, N. Dassonville, S. Domken, G. Mahy
Page 17 – Peut-on gérer les plantes invasives ? Cas d’études sur Fallopia japonica, Heracleum mantegazzianum, Impatiens glandulifera et Acer rufinerve. – par M. Halford, E. Delbart, N. Pieret & G. Mahy
Page 23 – Le cotoneaster horizontal sur pelouses calcicoles : de l’ornement à la gestion. – par J. Piqueray, M. Halford, A. Massoz, G. Mahy & S. Vanderhoeven

À découvrir dans ce numéro

Les jardins déséquilibrés

Des espèces déplacées par l’homme prolifèrent hors de leur habitat naturel, causant des dégâts écologiques et économiques majeurs. En Belgique, 49 espèces sont classées à très haut risque. La clé : détecter et agir rapidement avant qu’elles ne s’installent durablement. Une fois établies, leur éradication devient quasi impossible et extrêmement coûteuse.

Darwin dans les bagages

Les espèces invasives évoluent rapidement après leur introduction. Malgré un appauvrissement génétique initial, elles s’adaptent via sélection naturelle, hybridation ou multiplication végétative. Ces invasions biologiques sont un laboratoire pour observer l’évolution en temps réel et anticiper leur comportement futur.

Quand les racines bouleversent tout

En Belgique, les plantes exotiques envahissantes transforment les écosystèmes : productivité décuplée, nutriments du sol modifiés, diversité floristique réduite (jusqu’à 48% pour les renouées), perturbations des pollinisateurs et de la faune du sol. Les impacts varient selon l’espèce et le milieu, et peuvent persister après éradication.

L’art de la reconquête verte

Gérer les plantes invasives est possible mais exige une stratégie adaptée à chaque situation : méthodes manuelles, mécaniques ou chimiques, combinées et répétées sur plusieurs années. L’éradication réussit sur les populations isolées mais devient illusoire sur de grandes superficies. Règle d’or : intervenir tôt et cibler les sites prioritaires. Une gestion mal adaptée peut aggraver l’invasion.

Du jardin à la pierre sauvage

Le cotoneaster horizontal, arbuste ornemental originaire de Chine, s’est naturalisé sur les pelouses calcicoles de Haute-Meuse, habitat rare et protégé. Des tests de gestion sont en cours depuis 2008 pour éradiquer cette espèce émergente avant qu’elle ne devienne incontrôlable. L’arrachage est impossible (racines tenaces), la simple coupe inefficace (rejets abondants). Le défi majeur : sensibiliser les riverains tant que l’espèce reste cultivée dans les jardins voisins.