Marnières et mardelles gaumaises
Il existe en Gaume des milieux très particuliers qui, bien que d’origines très différentes, renferment des biotopes assez semblables, d’un très grand intérêt. Ce sont les marnières et les mardelles. La réserve naturelle d’Ansart recèle de très beaux exemples de ces milieux.
Marnières et mardelles en péril
Marnières et mardelles sont bien souvent isolées au milieu des champs. Elles servent de refuge à une flore et une faune remarquables concentrées sur une superficie qui n’atteint pas toujours 1 ha. Elles sont malheureusement menacées par les épandages d’engrais et de pesticides qui sévissent à leurs abords et par les déversements de déblais divers destinés à les combler. C’est pourquoi l’établissement d’un réseau de mardelles et marnières protégées doit être un objectif prioritaire.
Fertilisation et biodiversité
Les marnières sont des carrières qui ont été exploitées jadis pour fertiliser les champs. Elles peuvent être assez étendues comme à Attert, mais, le plus souvent, elles sont de superficie très réduite. Les paysans venaient extraire les marnes nécessaires aux champs avoisinants. Les marnages étaient destinés à augmenter le pH des sols et ainsi accroître la production céréalière surtout. Abandonnées, les excavations se sont remplies d’eau. Une flore et une végétation particulièrement originales s’y sont installées.
Les mardelles : une formation naturelle au cœur de la terre
Les mardelles cependant résultent d’un phénomène tout à fait naturel, la dissolution et l’entraînement des carbonates contenus dans les marnes par les eaux de percolation. Les mardelles peuvent présenter différents stades d’évolution, depuis le simple tassement des marnes jusqu’à la formation de cuvettes plus ou moins profondes, dont le fond est colmaté par les argiles de dissolution des marnes. Dans les « mardelles séniles », il peut y avoir formation de dépôts tourbeux.
Caractéristiques
Accès public
La réserve, entourée de champs de pâturage, n’est pas accessible au public.