La nouvelle réserve naturelle de Villers-devant-Orval
En marge du petit village de Villers-devant-Orval, notre terrain est assez marginal, humide, largement libéré de l’emprise humaine depuis un demi-siècle, où la biodiversité a repris ses droits.
Situé en Lorraine belge, à deux pas de la frontière française, le terrain est constitué de parcelles humides. La réserve est composée d’anciennes prairies dont l’exploitation a cessé au début des années 70.
Végétation au bord de l’eau
Les terres sont actuellement occupées par de l’aulnaie alluviale, des saulaies riveraines et des milieux ouverts hygrophiles, en ce compris de la mégaphorbiaie rivulaire.
La reine-des-prés (Filipendula ulmaria) se plaît dans les zones humides et c’est donc sans surprise que nous la retrouvons sur place. C’est aussi une espèce mellifères. Il n’est en effet pas rare d’observer nombre de syrphes et autres longicornes s’agglutiner sur ses inflorescences.
Les parcelles sont bordées par deux cours d’eau : la Suquette au sud (qui constitue à cet endroit la frontière avec la France) et la Marche au nord, faisant partie du bassin versant de la Chiers.
Gestion de la réserve
Sur le flanc ouest du terrain, on une mégaphorbiaie rivulaire qui se caractérise par une zone de friches humides sur un sol riche. La végétation y est haute et dense et nous aimerions y intervenir un minimum.
Une fauche tardive occasionnelle permettra d’empêcher son reboisement par les aulnes et les saules. Un drainage avait par ailleurs été créé dans le passé, il se peut que nous devions le reboucher pour aider le sol à maintenir son humidité face aux sécheresses de plus en plus sévères : l’avenir nous le dira.
Royaume des chauves-souris
La réserve naturelle de Villers-devant-Orval s’insère dans un réseau écologique local, particulièrement favorable aux chiroptères.
Six espèces ont été détectées dans un rayon de 1 km, dont la sérotine commune (Eptesicus serotinus), le murin de Daubenton (Myotis daubentonii), le murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus), la noctule de Leisler (Nyctalus leisleri) et la pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus), avec la découverte récente d’une colonie de la rare Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus) à quelques encablures au nord du village.
Sans oublier les reptiles
La réserve héberge également différents reptiles tels la couleuvre helvétique (Natrix helvetica), l’orvet fragile (Anguis fragilis) et le lézard vivipare (Zootoca vivipara). L’alimentation de tas de matière végétale issus d’éventuelles fauches sur place permettra de favoriser la reproduction de nos reptiles en leur offrant le gîte.
Caractéristiques
SGIB associé
–
Année
2023
Superficie
1 ha 85 a 80 ca
Conservateur
–
Accès public
La réserve est entourée des cours d’eau et aucun sentier n’y est présent. Cette réserve n’est pas accessible au public.
Villers-devant-Orval
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