Le pastoralisme
Le pastoralisme et les pelouses calcicoles

Les origines des pelouses calcicoles
Autrefois, la région était couverte d’une forêt de hêtres et de chênes. Avec le temps, l’homme a déboisé ces forêts, créant des pelouses maintenues par le pâturage. Ces milieux semi-naturels abritent des espèces sauvages venues spontanément.
La réduction des pelouses calcicoles
Depuis un siècle, ces pelouses ont beaucoup diminué. Elles étaient autrefois répandues sur la Calestienne et les versants de la Meuse, mais l’abandon du pâturage et les plantations de pins non indigènes ont réduit ces espaces. Aujourd’hui, les pelouses calcaires sont des reliques précieuses à protéger.
La gestion des pelouses calcicoles
Pour préserver leur biodiversité, les pelouses calcaires doivent être entretenues. Le pâturage empêche les arbres et arbustes de coloniser ces zones. À Dourbes, un berger utilise un troupeau de moutons roux ardennais pour entretenir les pelouses. Bernard Clesse, conservateur de la réserve naturelle de Dourbes, souligne l’importance de maintenir une mosaïque d’habitats pour protéger diverses espèces.
Le leitmotiv du point de vue de la gestion de la nature, c’est la mosaïque. Il faut vraiment qu’il y ait un maximum d’habitats différents qui peuvent abriter toute une série d’espèces, que ce soit pour des plantes, des animaux, ou des champignons.
Les espèces à découvrir

Acanthosome des genévriers
(Cyphostethus tristriatus) Cette punaise verte, reconnaissable à ses deux traits rougeâtres sur les ailes, se nourrit des tissus végétaux avec son rostre, notamment sur des hôtes résineux.

Genévrier commun
Le genévrier commun, un des rares conifères natifs, pousse dans des milieux variés, y compris les pelouses calcaires. Lié au pastoralisme, il souffre toutefois d’un manque de régénération naturelle.
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