Colanhan

La réserve naturelle de Colanhan se situe sur une grande colline (« Le Colanhan ») allongée d’est en ouest, au sud du village de Verleumont. Son sommet atteint 565 m. Elle présente des intérêts biologiques, géologiques, historiques et paysagers.

Site géologique digne d’intérêt

La Montagne du Colanhan émerge des « plaines herbagères » voisines et se termine à l’ouest par un abrupt spectaculaire plongeant jusqu’à la Lienne. C’est ce que les géomorphologues appellent un synclinal perché, structure très rare chez nous.

Zones humides de petite taille

Le paysage du sommet et des rebords est donc tout en bosses et en fosses, avec d’immenses monticules de déblais et des excavations profondes, aux parois rocheuses verticales ou en surplomb. L’eau stagne en permanence au fond de quelques-uns de ces trous, formant des microtourbières ou micromarécages dans lesquels on observe diverses espèces de sphaignes (Sphagnum fallax, S. fimbriatum, S. squarrosum). Le triton alpestre (Triturus alpestris) et le triton palmé (Lissotriton helveticus) sont présents dans ces mares.

Refuge pour la végétation

Les cônes de déblais, très filtrants, ont été au cours du temps colonisés par des mousses et des lichens d’abord, puis ensuite par une lande à callune (Calluna vulgaris), myrtille (Vaccinium myrtillus), myrtille de loup (Vaccinium uliginosum), et airelle (V. vitis-idaea). On y trouve également l’ornithope délicat (Ornithopus perpusillus), une espèce thermophile silicicole rare en Belgique.

Les endroits un peu plus terreux portent des bosquets clairs de chêne pédonculé (Quercus robur) rabougris et bas-branchus, souvent en peuplements purs mais parfois accompagnés de quelques bouleaux verruqueux (Betula pendula) ou sorbiers des oiseleurs (Sorbus aucuparia).