Sommaire
- Page 3 – Éditorial
- Page 4 – Pour une meilleure prise en compte des Anthophila (abeilles sauvages) dans les espaces naturels et forestiers – Partie 1 – par Guillaume Lemoine
- Page 23 – Les réserves naturelles calaminaires d’Ardenne & Gaume – par J.-F. Hermanns
- Page 30 – Insectes des milieux calaminaires – par C. Devillers et S. Bertrand
- Page 34 – Des pelouses calaminaires également en France, dans le Nord et le Pas-de-Calais – par Guillaume Lemoine
À découvrir dans ce numéro
Des abeilles domestiques pour favoriser la biodiversité ?
La préservation des abeilles sauvages et domestiques est essentielle pour la pollinisation des plantes sauvages et cultivées, ainsi que pour l’équilibre des écosystèmes. Pourtant, l’abeille domestique fait face à de nombreuses menaces, notamment l’exposition aux pesticides, la raréfaction des ressources alimentaires et certaines pratiques apicoles qui fragilisent ses colonies. Loin d’être un atout systématique pour la biodiversité, l’apiculture peut créer une concurrence avec les espèces sauvages, soulevant des paradoxes et des interrogations, notamment en milieu urbain. Si l’intérêt principal de l’abeille domestique reste économique – avec la production de miel et la pollinisation des cultures – il est crucial de repenser nos pratiques pour mieux protéger l’ensemble des Anthophila. Des solutions existent, comme le développement d’une apiculture plus écologique avec des ruches adaptées à la préservation de la biodiversité, telles que les ruches Warré, « Veuile » ou troncs.
Sites calaminaires
Les réserves naturelles calaminaires d’Ardenne & Gaume regroupent des sites sur des terrains métallifères riches en plomb, zinc, cadmium et cuivre etc. La réserve du Rocheux à Theux, le site minier de Plombières, la réserve de Moelenberg à Plombières, la réserve de Koul et de l’étang du Casino à Kelmis – La Calamine, ainsi que la réserve de Schmalgraf-Hof Semmel à Lontzen et le site minier de Kelmenberg à Rabotrath. Issues d’une histoire industrielle, ces zones abritent aujourd’hui un écosystème rare, adapté aux conditions extrêmes des sols calaminaires.
Les insectes qui fréquentent les sites calaminaires ne sont pas strictement inféodés, mais y trouvent des conditions favorables à leur développement : chenilles de certains papillons du jour, abeilles sauvages et larves de certaines coccinelles.
Outre les sites calaminaires de Wallonie, le Nord – Pas-de-Calais frontalier accueille également quelques joyaux botaniques assez proches. Il s’agit des pelouses calaminaires « secondaires » d’Auby et Roost-Warendin, de Mortagne-du-Nord et Chateau-l’Abbeye.